| | Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet | |
| | Auteur | Message |
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Winnifred K. Juliet
Nombre de messages : 15 Age : 36 Groupes : Faucheurs d'âmes Pseudo : -Prejudice Humeur : Rêveuse Date d'inscription : 17/04/2009
Tell me Everything && Never Alone: « Citation: to be or not to be, that is the question
| Sujet: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet Ven 17 Avr - 19:07 | |
| winnifred kathleen juliet
faucheuse d'âmes
| << Si l'on m'avait dit qu'un jour, je serais la Mort, Je vous aurais ri au nez, très cher! >> Qui suis-je? Certains disent que je ne suis rien, D'autres disent que je suis tout. Pour ma part... Je préfère la seconde hypothèse. Certes, je me plaît, A l'instar de Narcisse ou de Dorian Gray, j'aime ma Propre personne. Mais quel mal y a t-il à cela? C'est Un bien pour un mal. Je suis de celles qui, à mon Epoque, le XVIIIè siècle, étaient les plus coquettes, Les plus orgueilleuses, les plus enviables. Voilà Maintenant plus de 300 ans que je erre, fantôme D'une ancienne duchesse, mais que serait ma vie sans Cela? Oups! Suis-je sotte? Ma vie, je ne l'ai plus, puisque Je suis morte!
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Dernière édition par Winnifred K. Juliet le Ven 17 Avr - 19:11, édité 1 fois | |
| | | Winnifred K. Juliet
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| Sujet: Re: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet Ven 17 Avr - 19:08 | |
| « La nuit où je suis morte, une étoile dans le ciel ombragé s'est éteinte »
Qui suis-je? Où suis-je? Pourquoi suis-je? Tant de questions que l'Homme, depuis sa création, n'a jamais résolu. De grands philosophes s'y sont essayés, mais tous n'ont réussi qu'à trouver des explications superflues sur notre Monde. Si seulement certains n'avaient pas commencé à mettre des idées dans la tête des gens.
Qui je suis? Une personne sainte d'esprit, qui ne chercher ni à savoir d'où je viens, et pourquoi je suis. Enfin, lorsque je dis sainte d'esprit... Ce n'est pas au XVIIIè siècle qu'on trouve des personnes intelligentes, surtout parmi les femmes. Non, je ne suis pas sexiste, juste réaliste. Vous voulez vraiment savoir qui je suis? Alors... Suivez mon histoire...!
Je suis née en 1769, durant le mois où le soleil fait fleurir aussi bien les roses que les coeurs, dans un petit pays peu connu : Jersey. Petite île coincée entre l'Angleterre et la France, dans une mer appelée la Manche, voici mon château. Je vivais là-bas comme une princesse. Mon père me gâtait, depuis que ma mère était morte. Ainsi, j'avais le droit à tout. Malheureusement, mon père était un solitaire, et certaines fois, il n'appréciait que très peu ma compagnie ambiguë. J'imagine que cela doit être pour ça qu'il m'a envoyé à Versailles. Peut-être que s'il avait été plus sociable, je ne serais pas ce que je suis maintenant.
Versailles. Le rêve de toute jeune fille fortunée en quête des plaisirs de la vie. J'avais eu la chance, moi, la jeune Winnifred Thérésa Katerin Juliet de Bonchamp - tel était mon nom à l'époque, mais on préférait me surnommer Winnifred Juliet - de m'installer dans le prestigieux château où logeaient le Roi et la Reine de France, ainsi que leur cour. Petit point d'histoire : à cette époque, Louis XVI régnait sur la France avec sa femme, la magnifique Marie-Antoinette. Etais-je chanceuse ou audacieuse, je ne le sus jamais, mais très vite, je me suis retrouvée parmi les favorites de la Reine. D'après les dires des courtisanes, mon joli visage souriant avait plu à la jeune Dauphine. Depuis, elle me voulut toujours à ses côtés. J'étais sa bonne humeur, son amie aux grands yeux graves, son sourire de fraîcheur matinale et sa corne de jouvence. Je n'étais pas encore majeure lorsqu'elle m'accueillit sous son aile, si bien qu'elle me traita comme sa propre fille. Ravie d'être au centre des attentions, je jouais mon rôle d'enfant chérie jusqu'au bout. Mais très vite, les obligations de la cour prirent le dessus.
Rapidement, je pris goût aux jeux, à la gourmandise et même au plaisir de la luxure. A dix-huit ans, j'avais déjà deux amants, et j'allais me marier. Parmi mes amants, j'avais eu Wolfgang Amadeus Mozart dont les compositions, encore aujourd'hui, me font couler quelques larmes. Mon mari, quant à lui, n'était pas si prestigieux. En réalité, c'était un peintre, un très bon peintre, mais à la santé fragile. Au bout de notre deuxième année de mariage, il s'éteint, atteint d'une leucémie. Je devint très riche, si riche que se fut bientôt dans ma maison, dans mon salon que la Reine elle-même venait prendre le thé. On m'aimait, tout le monde m'aimait, et j'étais sûre et certaine que cela durerait pour l'éternité.
Je vieillis, évidemment, mais j'avais autant que je ne l'aurais cru. Mais avant tout, revenons à notre sujet principal : ma mort. La Révolution Française avait sonné sa corne, et très vite, Versailles fut assailli et le couple royal décapité en public. Pour ma part, je m'étais échappée, comme tous les autres courtisans, pour ne pas me faire massacrer. Je réussis, tant bien que mal, à m'échapper de la France et à retourner sur mon île, dans mon foyer. C'était en 1794, Marie-Antoinette était morte depuis 1 an et d'ici quelques jours, cela allait être mon tour...
Dernière édition par Winnifred K. Juliet le Ven 17 Avr - 20:37, édité 2 fois | |
| | | Winnifred K. Juliet
Nombre de messages : 15 Age : 36 Groupes : Faucheurs d'âmes Pseudo : -Prejudice Humeur : Rêveuse Date d'inscription : 17/04/2009
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| Sujet: Re: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet Ven 17 Avr - 19:09 | |
| « Bonsoir, qui êtes-vous? La Mort? Attendez, j'arrive... »
... Me voilà à Jersey. Il pleuvait, ce jour-là. Cela n'avait rien d'anormal, puisqu'il pleut quasiment tous les jours, en hiver. Mais cette fois-ci, la pluie m'effrayait. Il y avait dans cette déferlante glacée un air de destruction, de noir et même de... Mort. Si à l'époque j'avais su ce qui m'attendait, j'aurais sûrement ordonné à la diligence de faire demi-tour et de traverser la France, qu'importe les problèmes royaux. Mais je ne savais rien, si bien que c'est avec un sourire que j'arrivais dans ma vieille maison. Mon père était mort. L'avarice m'avait rendu si indépendante de ma propre personne que cette nouvelle ne me chagrina point.
Je dois vous l'avouer, une certaine tension s'empara de moi lorsque je franchis la porte de ma demeure. Tout était silencieux, étrangement silencieux, comme si la maison n'était plus habitée depuis des années. Pourtant, tout y était parfaitement propre, les meubles avaient été récemment dépoussiérés et même une petite bonne vint à ma rencontre, son visage joufflu exprimant un large sourire. Malgré tout, cet étrange sensation de vide resta, même lorsque la gouvernante m'emmena dans ma chambre et fit monter mes bagages. Rien que dans sa manière d'être, j'avais aussi senti une certaine appréhension, comme si elle-même avait peur de quelque chose. Je restais sur mes gardes, essayant de deviner ce qui se tramait.
Ce n'est qu'au souper que je trouvait réponse à ma question. En descendant les escaliers qui menaient au living-room, j'aperçus par un judas une drôle de lumière au loin. M'approchant plus près, j'arrivais finalement à distinguer les formes indécises qui s'approchait de ma maison. Un masque d'horreur se ficha sur mes traits. A grand pas, une foule, torche et fourche à la main, s'avançait. Pas de tout : c'était des Révolutionnaires, informés de l'arrivée d'une ancienne courtisane de la reine de France, tous prêts à me tuer.
Affolée, je courus dans la cuisine. J'y trouvais la petite bonne qui m'avait intriguée quelques temps plus tôt, en train de s'enfuir par une porte arrière, sûrement pour retrouver ses compagnons. Je montais rapidement à ma chambre, ralentie malgré tout par ma lourde coiffe et ma robe aux multiples jupons, et m'y enfermait. J'attendis, effrayée, que les Révolutionnaires défoncent ma porte. A peine avais-je émis cette pensée qu'un craquement au dehors me fit hoqueter de peur. Ils étaient déjà entrés.
Je sautais sur mes pieds, courus tant bien que mal vers mon secrétaire d'ébène et ouvrit un premier tiroir. Le silence se fit tout autour de moi. Dans ce tiroir, un couteau luisait. C'était mon mari qui me l'avait offert, car j'avais eu une époque où la chasse à cour me passionnait. Ce magnifique coutelas était incrusté de diamants, et sa fine lame aurait pu trancher un simple flocon de neige. Je sentis mes yeux devenir humides. Je n'avais pas d'autres choix. C'était mourir en traître ou mourir de façon glorieuse. A la cour, on nous avait appris que la meilleure façon de mourir pour une femme, c'était le suicide. Et se poignarder le coeur était une preuve qu'on aurait une belle mort. Celle qui avait inventé cette foutaise n'était pas si loin de la vérité que cela.
Derrière moi, la porte de ma chambre vacilla : on essayai de l'enfoncer. J'entendais les Révolutionnaires crier, mais aucune parole compréhensible ne vint à mon oreille. Je ne fixais que le couteau, je n'avais d'yeux que pour lui. Dans un dernier souffle, je l'enfonçais dans mon coeur.
Suis-je morte? Je ne sais pas. On dit que je suis "entre-deux". Lorsque le poignard s'enfonça dans ma poitrine, je sentis un étrange goût dans ma bouche - le goût du sang - et ma vue vacilla. Mais je n'avais pas mal. En fait, je ne sais pas si je sentis quelque chose. Je me rappelai juste que la porte s'ouvrit à la volée et moi, je disparaissais devant des yeux ahuris. J'imagine que cela doit être depuis cet instant-là que je suis devenue une Faucheuse.
Lorsque je repris vraiment mes esprits, je ne me souvenais quasiment de rien. Ce n'est qu'après quelques années que ma mémoire me revint. J'étais dans un faubourg, habillée comme lorsque j'étais morte, avec une tâche de sang sur ma poitrine, sauf que je me sentais très bien. Trop bien, si vous voulez mon avis. Le pire, c'était que ma tête bourdonnait d'une étrange pensée : "L'emmener vers là-bas".
Il ne faut pas être un génie pour comprendre, si vous voyiez ce que je veux dire... Et depuis, qui suis-je? Je suis... La Faucheuse!
Dernière édition par Winnifred K. Juliet le Ven 17 Avr - 20:36, édité 2 fois | |
| | | Winnifred K. Juliet
Nombre de messages : 15 Age : 36 Groupes : Faucheurs d'âmes Pseudo : -Prejudice Humeur : Rêveuse Date d'inscription : 17/04/2009
Tell me Everything && Never Alone: « Citation: to be or not to be, that is the question
| Sujet: Re: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet Ven 17 Avr - 19:09 | |
| | Pour ma part, on m'appelle Prejudice. J'ai bientôt 15 ans et c'est un véritable coup de coeur que j'ai eu pour ce forum. En fait, c'est le premier sur lequel je me suis inscrite depuis plusieurs mois, étant trop absorbée par mon propre forum. La célébrité sur mon avatar est la splendide Kirsten Dunst. Le code est validée par Cléo Voilà! =)
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Dernière édition par Winnifred K. Juliet le Ven 17 Avr - 20:41, édité 2 fois | |
| | | Priya Wildworth
● I'm your sweetest downfall ●
Nombre de messages : 225 Age : 34 Groupes : Roaming soul Pseudo : HEROIN™ Humeur : dans le doute Date d'inscription : 17/02/2009
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| | | | Priya Wildworth
● I'm your sweetest downfall ●
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| | | | Lauralee S. Winston
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| Sujet: Re: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet Sam 18 Avr - 15:15 | |
| Bienvenue sur le forum, merci de ton inscription ! | |
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| Sujet: Re: Alea Jacta Est || Winnifred K. Juliet | |
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