Fly Serena Ingram ; nobody can save me from myself

Un beau jeune homme s'escrimait sur le corps de la jeune fille. Il avait beau la remuer et la retourner du mieux qu'il pouvait , elle ne reagissait pas. Il commencait a paniquer. Prenant son courage a deux mains , il la prit dans ses bras et commença a monter l'échelle qui les meneraient au toit. « Elle est légère » , constata-t-il. L'experience que des scientifiques peu scrupuleux avait tenté sur elle l'avait terriblement affaiblie. Il passa son corps par dessus lui et le deposa sur le toit . Malgrès son lamentable état , elle restait belle. La lune éclairait son visage d'une lueur bleutée , feerique. De nombreuses coupures zébraient ses bras et ses jambes. Certaines étaient particulièrement profondes . Il se mit a pleurer. Ce qu'on lui avait fait était injuste et inhumain. Il allait venger ça. Après l'avoir déposé dans les mains de vrais medecins compétents et consciencieux , biensur.

Le jeune homme était mal à l'aise face a Fly. Il voulait la rassurer mais c'était impossible. Elle le prendrait pour un fou , pour un surveillant de son ancien asile , alors qu'il essayait d'être son ami. Il retenait ses geste affectueux et restait immobile à côté du lit d'hopital. Soudain, il eu une idée. Il se dirigea vers la petite salle de bain attenante a la chambre et remplis un gobelet en plastique d'eau froide. Chacun de ses pas resonnaient sur le carrelage dur . Fly écoutait attentivement ; ce bruit lui permettait de mieux percevoir la pièce. Quand il regarda a nouveau la jeune femme , elle souriait a pleine dent. Son sourire le rendait heureux, se rendait-il compte. Delicatement , il glissa sa main dans la sienne et la dirigea vers le verre d'eau. Maintenant , on pouvait entamer une conversation , elle lui faisait confiance. Elle le transformait en quelqu'un de plus attentionnée , en quelqu'un de mieux.

Il avait beaucoup de mal a parler. Ce n'était pas le moment que l'une de ses nombreuses maladies se reveille. Les scientifiques lui en avaient innoculé tellement qu'il ne se souvenait plus ce qui lui était nefaste ou non. Il était atteint d'une maladie rare qui touchait le système nerveux . Il ne ressentait pas la douleur. Il y a les aveugles, les sourds , et il a les insensibles. Les gens de son genre mouraient jeune , et c'est uniquement grace son attention constante a ce qui se passait autour de lui qu'i la survecu . Tout comme Fly , sa mort avait été petit a petit retardée. L'horloge tournait en arrière , mais pour combien de temps? Enfin, pour l'instant il restait concentré son interlocutrice. Elle s'agitait.

- Ernest? Tu ne vas pas bien toi non plus , non? De quoi tu souffres? Qu'est-ce qui te ronges ? Quelle est ta névrose?

Il carressa a son tour les cheveux de Fly. Il essayait de deviner ce qu'était une vraie sensation. On avait souvent essayé de lui expliquer le chaud , le froid , le dur et le mou , le douloureux et le délicat ,sans succès. Dans sa tête , le cheveux de Fly étaient associés a lisse. Lisse , c'était la chevelure de celle qu'il aimait. Elle a l'air fatigué , consta-t-il. Il remonta les couvertures et repris ses affaires.

Il stressait un peu a l'idée de sortir avec Fly. Neanmoins il voulait absolument renouveller la garde-robe de la jeune aveugle. Il voulait la voir dans de vraie tenues , et plus dans ces vielles fringues informes. Et puis , elle pourait enfin lui reparler des sensation qu'on éprouve quand on touche du cuir, du cashmeer ou de la soie. Elle décrivait tout avec une precision incroyable. Lui, il avait peur de ne pas être à la hauteur . La dernière fois qu'elle lui avait posé une question , il s'était lamentablement planté . Elle s'était montrée clémente, mais il ne s'en était pas moins sentis coupable. Aujourd'hui, ce serait different.

- Surprise.

Il rit de bon coeur en voyant la moue de Fly. Ils allaient chez Harrods . Il lui avait deja parlé de ce grand magasin a plusieurs reprise. Elle l'avait questionné pendant des heures sur les rayonnages, les produits et tout ce qu'ils pourraient trouver là-bas. Elle lui avait même fait promettre de l'y emmener un jour. Ernest tenait toujours les promesses que lui faisait faire Fly. Il detestait avoir a lui mentir. Il avait le sentiment qu'on lui avait deja trop menti par le passé pour qu'il en rajoute aujourd'hui. La musique qu'il avait choisi pour mettre de l'ambiance était gai , mais ça lui plaisait. Ils n'avaient aucune raison de rester serieux tout les deux . En plus, les paroles exprimaient ce qu'il n'avait pas le courage de dire a Fly.« Quoi que tu ais besoin , tu peux me trouver ... » On pouvait difficilement être plus explicite.

« Je perçois une présence etrange. J'ai l'impression que quelqu'un est a côté de moi. Le pire c'est que la personne , je la reconnais . C'est Hale , la fille qui était avec moi quand on m'avait mise dans l'asile pour mineur. Je la detestait parce qu'elle n'arretait jamais de me poser des questions sur ma mère . Je n'aime pas parler de ma mère . Elle est partie lors de mes neufs ans et c'est dur de repenser à elle. D'ailleurs, un jour Hale a craqué. Je me rappelle , je jouais de la musique quand elle m'avait sauté dessus en essayant de m'etrangler. Je me souviens aussi de la rage qui m'a remplie a ce moment là. Je m'était retournée contre elle et l'avait violemment plaquée au sol. Le soucis ... c'est qu'elle est morte. Pourtant je la sens toujours a côté de moi. Paniquée, je me recroqueville sur moi même. J'entend soudain comme une vibration insupportable. Cette vibration , je la traduis comme si il s'agissait d'une phrase . C'est insoutenable. Je bouche mes oreilles de toutes mes forces et commence a pleurer. Faites qu'elle parte ... Dans ma démence , j'ai une pensée pour Ernest. Mes pleurs redoublent. Hale me fait mal.»

Mais qui est la? Soudain, Ernest compris . Un de ses amis , au collège, était passionné par la mort. Il lui avait expliqué un jour que certaines personnes entraient en contact avec des esprits hostiles. Ca pouvait arrivé n'importe ou , n'importe quand , mais pas a n'importe qui. Ces experiences devenaient récurrentes . Ils suffisaient qu'elles reproduisent les conditions du premier contact et hop! ils les percevaient. Parfois, les esprit éaient la dans un but bien precis et se torturaient les vivants. Il n'y avait pas vraiment cru, sauf que ça correspondait parfaitement a la situation de Fly. Si seulement il avait mieux écouté cet ami ... il se sentait tellement impuissant. Il soupira.

- C'est bon, Hale est partie . Elle me cherchait ... elle vas revenir.

- D'accord. Descends de ma voiture.
Il a parlé froidement. Ainsi, elle se fait agresser par une personne qu'elle a tué? C'est de sa faute. Si il y a bien un truc qui le degoute, c'est les tueurs. Fly est une tueuse. Comme elle ne bouge pas , il sort de la voiture , ouvre la portière de son côté et l'attrape par le bras. Il la traine jusqu'au bord du trottoir et hèle un taxi. Ils passent un quart d'heure la , a attendre un que quelqu'un veuille bien s'arreter. Au fur et a mesure , il ressère la pression sur le bras de Fly . Elle se mord la langue pour ne pas crier. Finalement, quelqu'un s'arrête sur le côté . Il donne l'adresse de l'appartement de la jeune femme mais elle refuse de rentrer dedans. Finalement , exaspéré , il la pousse .

Et sur ces mots , il claqua la portière et s'eloigna.

Le souffle court , Fly reposa la lettre a côté du papier annocant l'enterrement d'Ernest Hemingway le deux juin . C'était passé ... Cela faisait des mois qu'elle avait voulu lire les derniers mot de son amis . Elle savait que si elle ne le faisait pas elle d'admettrais jamais la mort de celui qu'elle aimait. Maintenant ça , Ernest était mort pour elle. C'est ironique qu'il se suicide , quand on pense que toutes les statistiques le destinaient a mourir dans un accident domestique ... La jeune femme prit dans sa main une autre envellope pour se changer les idée. La couleur du papier était etrange, verte pale , et l'écriture particulièrement soignée. Si elle n'avait pas vu quelques taches d'encre violette , elle aurait juré que ce papier était sorti tout droit d'une imprimante. L'expeditrice devait être quelqu'un d'important ; elle ne signait pas en ecrivant son nom complet , juste ses initiales. C.E Oppenheimer . Fly avait toujours eu un faible pour ce genre de fantaisies . Enthouisiaste , elle commença la lecture.

Elle déchira la feuille. Son premier concert avait été un echec. Elle s'était faite huer ... Elle était contente que quelqu'un ait aprécié , mais elle voulait essayé d'oublier son echec. Et puis ça ressemblait a une blague ... Ernestine? On se moquait de qui, au juste ? Elle ouvrit son ordinateur portable et fit une rapide recherche. Crystal Oppenheimer, 25 ans, rousse . Dirige l'Open Gallery depuis trois mois ( trois mois ? Ca fait ... le quatre mars . Ernest est mort le trois. ) Oh! Atteinte d'une maladie provoquant une insensibilité aux stimulations exterieures. Un signe.

Elle saisi son plus beau papier a lettre et sort sa plume pour rediger la réponse. Elle changea l'aggressive encre rouge pour adopter un bleu clair plus neutre. Pour une fois que ses missives ne ressembleraient pas a des menaces, elle allait s'apliquer. Elle écrivit un bref brouillon avant de se lancer.